Quelque chose prend sa source dans l'eau ; à chaque strate j'utilise peu de matière, pour obtenir un effet relativement lisse. Ce qui m'intéresse : les effets de transparence, comme la surface de l'eau qui nous laisse deviner le fond. Je recherche une profondeur sur une surface plane, un contraste tactile et lumineux.
Avec si peu de mots, Mark Rothko, exprime magnifiquement ce que je cherche
à atteindre : "Je suis devenu peintre parce que je voulais amener la peinture au même niveau d'expressivité poignante que celui de la musique et de la poésie."
Cette série est peinte sur toile libre, en glissement de pigments.
Le cadre se plie à la déformation de la toile, créant une légère distorsion et donne ainsi la sensation étrange d’une respiration. La perception de cette distorsion provoque un balancement, une mise en mouvement du corps du spectateur, qui tente ainsi de rétablir l’équilibre, à son insu.
Strate après strate, de l'eau à l'encre, puis à l'huile et vice-versa,
advient une série de petits paysages rêvés.
Le papier, en tant que support pour l’artiste et l’écrivain me fait penser en creux aux brouillons, étape essentielle dans le chaos de la création.
Ces lambeaux vifs, que je vais tisser, déchirer, froisser ou même brûler...
Haleine, buée, empreintes…
Les dessins tracés sur la vitre gelée, s’effacent avec la chaleur pour réapparaitre en palimpsestes, suggérant la fragilité et la fugacité de la création.
L’instant nous échappe, “s’envole avec la buée “.
Pourtant “rien ne peut l’effacer “.
collage et impressions sur papiers et cartons, technique mixte, 30x40cm chaque